Mon incroyable vie de prof


Bonjour chers lecteurs ! Aujourd’hui, cours de co-intervention français/gestion administration. Pour cette séance, vous aurez besoin de deux feuilles grands carreaux format A4, d’un crayon à papier, d’une règle, d’une paire de ciseaux, d’un rouleau de scotch, de crayons de couleur et d’une bouteille d’eau.

1/Prenez une feuille et confectionnez minutieusement une piscine en papier.

2/ Prenez la seconde feuille. Dessinez des petits poissons de toutes les couleurs. Découpez-les soigneusement puis versez-les dans la piscine.

3/ Ajoutez l’eau de votre bouteille.

4/ Votre piscine est terminée et vos poissons sont heureux. Appelez votre professeur pour qu’il vienne confirmer l’humeur des petits poissons. Soyez fier de vous lorsque l’enseignant examinera votre chef-d’œuvre.

Attention : l’enseignant est un être sensible qui peut apprécier ou non votre travail, aussi ,ne soyez pas choqué s’il vous demande, de façon tout à fait respectueuse, de détruire votre piscine, de nettoyer votre bazar, sans renverser de l’eau partout et de vous mettre au travail!

Je sais chers lecteurs, ce que vous allez me dire ! Le cours présenté ci-dessus, n’est pas un cours de français/gestion administration, mais plutôt de l’art plastique. J’ai dû me tromper de cours. Non !

Croyez-moi ou ne me croyez pas, mon collègue et moi-même avons commencé la séance avec l’explication de l’objectif du jour. Un objectif simple ! Un objectif clair. Les élèves devaient ni plus ni moins rédiger une lettre de motivation pour leur recherche de stage. Nous avions en amont étudié la forme et le contenu de ce genre de lettre. Il ne leur manquait plus qu’à se jeter à l’eau.

Pendant l’heure, nous passons dans les rangs les aider. Soudain, deux filles m’interpellent ! Anna et Anaïs. Je n’ai encore jamais parlé d’elles. Normal, elles sont en secondes. Elles sont gentilles ces demoiselles, mais même les élèves les plus gentils sont capables de prendre au dépourvu les pauvres pédagogues que nous sommes. On m’appelle, je viens. Les deux jeunes filles, souriantes, charmantes s’exclament :

« Madame, Madame, elle n’est pas belle notre piscine ? »


Je vous laisse deviner ma réaction… Public, à votre télécommande.

A. J’ai été charmée et je les ai félicitées. Je leur ai demandé de m’en fabriquer une.

B. J’ai trouvé leur piscine fort mal construite, leur projet est à revoir.

C. J’ai été bouche bée. Où diable ont-elles eu l’idée de construire une piscine en papier ? Nous sommes dans un cours de français/gestion administration.

D. La réponse D.


Et vous, comment auriez-vous réagi?